Les anti-ours attaquent
Ils dévastent des bâtiments communaux dans les Pyrénées
ARBAS L'émotion était vive dimanche du côté de la ministre française de l'Écologie et des associations environnementales au lendemain de la manifestation violente dans le village d'Arbas (Haute-Garonne) où environ 200 manifestants anti-ours ont provoqué des dégâts.
Samedi, entre 10 h et 14 h 30, les opposants à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées ont manifesté, "cassant, souillant le mobilier et les bâtiments communaux, agressant des habitants, menaçant le maire de mort", a dénoncé dimanche l'association Pays de l'ours-Adet dont le siège est à Arbas et qui défend la présence de l'ours dans les Pyrénées. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a également condamné ces violences.
"Une partie de ces manifestants, à peu près une centaine, s'est sentie légitimée à mener des opérations violentes, car plusieurs élus socialistes qui les accompagnaient les ont laissés faire sans s'opposer à ces actes illégaux et violents. C'est incompréhensible et inacceptable", a dénoncé Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l'Ours-Adet.
"Si les gendarmes mobiles n'avaient pas été là pour protéger certains bâtiments et certaines personnes comme le maire ou le président de l'Ader, le bilan aurait pu être bien plus lourd", a-t-il ajouté, parlant d'un moment de "terreur" dans le village.
Selon le plan de réintroduction décidé par le gouvernement, quatre femelles ours et un mâle seront réintroduits dans le courant du printemps et de l'été 2006, le premier devant être réintroduit sur la commune d'Arbas.